2019 commence sur les chapeaux de roue avec l’annonce pour cette nouvelle année d’un certain nombre de réformes, ajustements, et améliorations des dispositifs en faveur des personnes en situation de handicap.
Désormais, les personnes dont le handicap n’est pas susceptible d’évoluer se verront attribuer des droits à vie. Les quatre droits concernés par cette mesure sont l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) dont l’incapacité s’élève à 80% ou plus, qui sera par ailleurs revalorisée en fin d’année (passant de 810 à 900 euros mensuels), la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), la carte mobilité, et l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) jusqu’aux 20 ans de l’enfant. Ces dispositions permettront d’alléger les démarches administratives qui pèsent sur le moral des usagers et le bon fonctionnement des MPDH.
De plus, des mesures dans le cadre de la stratégie nationale pour l’autisme seront mises en place, afin d’oeuvrer pour un meilleur accompagnement des personnes avec autisme et de leurs proches. Cette dernière sera notamment impulsée par l’arrivée du forfait d’intervention précoce, permettant une visite longue et majorée (remboursée) chez les médecins généralistes et pédiatres afin d’accélérer la prise en charge du handicap.
Nous assisterons également à l’élargissement des droits de la personnes sous tutelle. En effet, dans le cadre du projet de loi Justice, les personnes en situation de handicap sous tutelle connaîtront une liberté d’action beaucoup plus grande dans l’exercice de leurs droits. Elles pourront ainsi voter sans l’autorisation systématique d’un juge, mais aussi se marier, se pacser ou divorcer.
2019 sera également l’occasion d’un renforcement des mesures en faveur de l’accès au logement, puisqu’à compter de cette année, les immeubles de logements neufs s’élevant à plus de trois étages devront obligatoirement être équipés d’un ascenseur afin de garantir leur accessibilité aux personnes en situation de handicap.
Concernant la prise en charge des frais de santé, une mesure majeure interviendra avec la fusion de la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC) et de l’aide à la complémentaire santé (ACS). Toujours gratuite jusqu’au plafond actuel de la CMU (fixé à 734 euros mensuels), les personnes éligibles à l’ACS pourront elles aussi en bénéficier, sous réserve d’une participation financière allégée et adaptée.
En terme d’éducation, les crèches ouvrant des places spécifiques aux enfants handicapés recevront un bonus afin de favoriser l’accès à différents modes de garde pour les parents concernés.
Plusieurs mesures sont également prévues en matière d’adaptation de l’environnement scolaire : premièrement la création de pôles inclusifs dans les établissements scolaires. Mais aussi, la mise en place de 60 heures de formation obligatoire pour les AESH. Enfin, ces mesures seront appuyées par le remplacement des contrats aidés par des contrats d’AESH, plus adaptés.