Fruit d’un engagement national, cette mesure vise à améliorer la mise en oeuvre du parcours de bilan et d’intervention précoce.
Dans le cadre de la stratégie nationale pour l’autisme au sein des troubles du neuro-développement, une nouvelle mesure vient de voir le jour. Désormais, le diagnostic des enfants avec autisme sera rendu possible grâce à la mise en place d’une consultation longue et majorée pratiquée par les médecins généralistes et pédiatres.
Car si l’inclusion des personnes autistes en France est l’affaire de tous, elle repose néanmoins sur un diagnostic accessible le plus tôt possible au cours de l’enfance. Ainsi, dans cette démarche de diminution voire de suppression de l’errance médicale actuelle des familles, les médecins généralistes et pédiatres peuvent depuis le 11 février dernier avoir recours à une consultation de dépistage au tarif de 60 euros, remboursée. Constituant un pré-diagnostic en cas de suspicion du praticien, cette consultation permet aux parents d’un enfant avec autisme d’être redirigés par la suite vers des structures compétentes pour confirmer le diagnostic, et ainsi de proposer un accompagnement adapté à l’enfant.
Fruit d’un engagement national, cette mesure vise à améliorer la mise en oeuvre du parcours de bilan et d’intervention précoce. Car si l’on sait aujourd’hui qu’une prise en charge optimale requiert un diagnostic avant 4 ans (HAS), les enfants de 0 à 4 ans ne représentent pourtant qu’un tiers environ de la somme des diagnostics. De cette façon, permettre à de tels acteurs de terrain proches des sujets concernés de déceler les premiers signes de l’autisme apparait crucial pour agir rapidement et efficacement.
Parmi les principaux signes d’alerte, on retrouve tout d’abord un retard de développement, notamment au niveau communicationnel, social et linguistique. Mais aussi l’absence générale d’éveil (babillages, pointage d’objets, curiosité pour l’environnement extérieur, liens sociaux etc..) à partir de 12 mois, et de mots à partir de 18 mois. Enfin, l’absence de répétitions des derniers mots de l’interlocuteur (association non écholalique) à partir de 24 mois peut également constituer un signe d’alerte.
Examen complexe, la consultation sera appuyée par des questionnaires validés scientifiquement et internationalement adaptés à chaque tranche d’âge. De cette manière, les enfants de 16 à 30 mois bénéficieront du M-CHAT en cas de confirmation de troubles suite au M-CHAT-R/F. Les enfants de 4 ans et plus seront soumis au SCQ (communication sociale), et les enfants et adolescents sans trouble du développement intellectuel associé, auront quant à eux à leur disposition les questionnaires ASSQ (Autism Spectrum Screening Questionnaire), AQ (Autism-spectrum Quotient) et SRS-2 (Social Responsiveness Scale).