Autisme et autres aides : parent isolé, transport, loisirs
Les personnes autistes et les parents d’enfants autistes peuvent bénéficier d’allocations par le biais de la MDPH. D’autres organismes vous apportent également un soutien financier avec des aides spécifiques. Il existe notamment une aide pour parent isolé, ainsi que des aides au transport, aux loisirs, etc.
Aide pour parent isolé via la MDPH
Les aides « parent isolé » d’enfant handicapé
La loi handicap de 2005 a instauré une majoration spécifique pour les parents isolés élevant un enfant handicapé. Vous pouvez y prétendre en faisant une demande de droit à la compensation du handicap à la MDPH. Après acceptation de votre dossier, vous pourrez percevoir ce supplément d’allocation avec votre PCH ou bien à partir du 2e complément de l’AEEH.
Cette majoration s'élève à :
- 1re catégorie : pas de majoration applicable ;
- 2e catégorie : 53,55 € ;
- 3e catégorie : 74,15 € ;
- 4e catégorie : 234,79 € ;
- 5e catégorie : 300,70 € ;
- 6e catégorie : 440,75 €.
(montants en vigueur depuis le 1er avril 2018).
Les aides « parent isolé » de la CAF
Un parent isolé peut percevoir différentes prestations de la CAF pour l'aider à mieux gérer la vie quotidienne et élever son enfant dans de bonnes conditions :
- la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE) est versée aux parents élevant un enfant de moins de trois ans. Prestation sous condition de ressources.
- l’Allocation de Soutien Familial (ASF) qui peut permettre d’avancer une pension alimentaire impayée.
- la majoration « Parent isolé » au Revenu de Solidarité Active (RSA).
D’autres aides individuelles sont proposées par la CAF en fonction du quotient familial. Renseignez-vous auprès de la CAF de votre département.
Les autres aides « parent isolé »
D’autres organismes peuvent vous attribuer des aides si vous élevez seul votre enfant :
- Pôle emploi propose une Aide à la Garde d’Enfants pour Parent Isolé (AGEPI) dans le cadre du Projet Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) ;
- le CCAS de votre commune ou le Département peuvent mettre en place des aides spécifiques.
Les loisirs et les vacances
Les organismes à contacter
La CAF propose des aides à ses allocataires, souvent soumises à condition de ressources : les bons vacances, l’Aide aux vacances familiales, l’Aide aux vacances sociales, etc.
Le CCAS de votre commune, le Département et le Conseil régional proposent différentes aides. Elles peuvent varier selon votre lieu de résidence.
Rapprochez-vous également de l’ANCV (Agence Nationale des Chèques Vacances) qui développe différents dispositifs pour aider les familles : les Bourses Solidarité Vacances (BSV) ou l’Aide aux Projets Vacances (APV).
Des associations comme le Secours populaire français ou la Croix rouge française permettent chaque année à des personnes ayant de faibles revenus ou en situation de handicap de partir en vacances. Contactez les antennes de votre département.
Et si vous travaillez, peut-être pouvez-vous profiter de certains avantages proposés par un CE (Comité d’Entreprise).
Vacances et loisirs adaptés au handicap
Vous êtes parents d’un enfant autiste et vous souhaitez lui offrir des vacances adaptées à son handicap ? Vous pouvez obtenir des aides pour financer ces vacances. Associations, colonies de vacances, établissements agréés : il existe des solutions pour que votre enfant profite d’un séjour encadré et adapté. Ces structures accueillent les enfants autistes, mais cela a un coût. Vous devrez étudier le séjour très en avance pour faire les demandes d’aides correspondantes. Vous pourrez notamment contacter la MDPH pour inclure ces frais dans votre demande d’AEEH ou de PCH. Attention tout de même, car ces aides ne sont pas systématiquement acceptées (s’adresser au CCAS, Conseil Départemental…).
Certains parcs de loisirs, musées, parcs d’attractions peuvent octroyer une réduction aux personnes en situation de handicap et la gratuité de l’accompagnant.
Les aides au transport pour personne autiste
Comment obtenir des aides pour vous déplacer au quotidien ? Pour votre travail, ou pour votre enfant avec un trouble du spectre de l’autisme ?
- Transport en commun : rapprochez-vous des sociétés de transport de votre ville pour obtenir des réductions dédiées aux personnes handicapées et/ou une gratuité de l’accompagnant.
- Transport scolaire : le Département s’occupe de la prise en charge d’un transport adapté pour les élèves et étudiants en situation de handicap. Certains proposent des réductions voire une gratuité des abonnements, une indemnisation des frais kilométriques des accompagnants ou mettent à disposition un transport collectif adapté ou individuel. Renseignez-vous auprès de votre MDPH sur les modalités d’attribution, car cela peut varier selon les départements.
- Transport et emploi : les adultes handicapés, en emploi ou en recherche d’emploi, peuvent bénéficier des aides au transport de l’Agefiph (pour la fonction publiques, s'adresser au FIPHFP).
- Aides au transport de la MDPH : la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) peut prendre en charge l’aménagement du véhicule ou le surcoût du transport lié au handicap d’un adulte ou d’un enfant.
- Transport médical conventionné : l’Assurance maladie rembourse une partie des frais de transport pour vos rendez-vous médicaux. Votre médecin remplira une demande de formulaire ALD (affection de longue durée) qui ouvre droit à une prise en charge à 100 % de certains soins médicaux et la prise en charge du transport (taxi, vsl, ou privé).
Les aides fiscales
- Impôt sur le revenu : il faut savoir qu’une majoration supplémentaire pour le calcul de l'impôt sur le revenu est accordée à toute personne reconnue en situation de handicap. Cette majoration tient également compte de la situation familiale. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre centre des impôts.
- Taxe d’habitation : certaines personnes peuvent prétendre à une exonération partielle ou totale de la taxe d’habitation. N'hésitez pas à vous rapprocher de votre centre des impôts.
Les aides spécifiques : invalidité et retraite anticipée
La pension d’invalidité
Si un salarié autiste se retrouve en incapacité partielle ou totale de travail, la Sécurité sociale peut alors lui verser une pension d’invalidité. Il s’agit d’une compensation à la perte de salaire. Pour prétendre à cette prestation, le salarié doit se rapprocher de sa Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) et remplir un certain nombre de conditions :
- avoir moins de 62 ans, l’âge légal de la retraite ;
- justifier d’une invalidité qui réduit sa capacité de travail d’au moins 2/3 ;
- d’autres conditions propres à l’inscription à la Sécurité sociale et aux périodes précédemment travaillées.
La pension est calculée en fonction du taux d’invalidité et sur la base du salaire annuel moyen perçu pendant les 10 meilleures années de son activité. Le cas échéant, ce sont les prestations versées depuis l’immatriculation à l’Assurance maladie qui seront prises en compte.
La retraite anticipée pour les travailleurs handicapés
Un salarié autiste peut prétendre partir à la retraite avant l’âge légal, sous certaines conditions. Il doit notamment justifier d’un taux d’incapacité permanente d’au moins 50 % (taux attribué par la MDPH, Maison départementale des personnes handicapées). D’autres conditions dépendent également de la durée d’affiliation à l’assurance vieillesse et du nombre de trimestres cotisés. Le travailleur en situation de handicap doit faire sa demande de retraite anticipée auprès de la dernière Caisse de retraite à laquelle il est affilié.
Si le dispositif de la retraite anticipée est accepté, le travailleur autiste obtiendra la liquidation de sa pension avant l’âge légal. Il pourra également profiter du versement de sa retraite complémentaire sans aucun abattement.